Attrape-moi si tu peux : Les artistes cachés de Paris à ne pas manquer
- wellow
- 26 mars
- 4 min de lecture

Au cours des derniers mois, j’ai arpenté les rues de Paris, plongé dans des galeries et découvert de l’art dans les endroits les plus inattendus. J’ai eu des conversations qui m'ont fait réfléchir et visité des endroits qui te donnent envie de dire « il faut que je reviennes ici». Alors, je me suis dit qu’il était temps de partager mon aventure avec vous, mes personnes préférées au monde! Et de vous offrir une petite escapade parisienne. Imaginez ça comme un moment de Sex and the City… mais avec moins de cosmos et plus de croissants.
Le premier artiste dont j’aimerais parler est le dernier que j’ai découvert ce mois-ci. J’ai vu les œuvres de Juan Manuel en me baladant dans le 6e, cherchant quelque chose de plus authentique que certaines galeries d’art qu’on trouve dans le coin. And let me tell you, j’ai trouvé une expo émouvante...

Juan Manuel Rodríguez : Un Ciel Rempli d'Émotions
Entrer dans Nuage dans l’Œil c'était comme entrer dans une réalité alternative— celle qui existe entre le rêve et la mémoire. Juan Manuel Rodríguez ne peint pas juste des cieux, il capture des émotions, ces subtils changements de sentiments qui naissent en levant les yeux. Ses atmosphères nuageuses et lourdes portent une mélancolie silencieuse, comme si le ciel pesait sur toi. Et puis, ses œuvres baignées de lumière solaire sont légères, pleines de chaleur et d'espoir. C'est comme si chaque toile portait un état d'esprit différent, une manière unique de se souvenir.
Les peintures de Rodríguez ont cette présence à la fois surréaliste et établi dans la réalité. Son travail de pinceau est précis, s'inspirant des maîtres espagnols comme Velázquez et Zurbarán, mais il y a quelque chose d'indéniablement personnel dans la manière dont il construit ses paysages. Chaque œuvre n'est pas seulement un reflet de la réalité, mais une reconstruction de la mémoire — la sienne, et maintenant aussi la nôtre.
L'exposition est ouverte jusqu'au 19 avril à la Perspective Galerie (54 Rue Jacob, Paris 6e). Si vous ne l'avez pas encore vue, ne manquez pas l'occasion de vous perdre dans ses cieux.
Puis il y a un artiste que j'ai découvert lorsque j'ai promu le vernissage de sa première exposition, et j'ai fini par tomber amoureux de son travail.
J'ai eu la chance d'avoir une conversation avec Kasaito, et c'était vraiment inspirant. Son travail est un mélange frappant de tradition et d'innovation, imprégné d'une passion profonde pour la narration. Au-delà de son talent indéniable, il est incroyablement gentil et perspicace. Discuter avec lui a été un véritable plaisir, offrant un aperçu fascinant de son esprit créatif et du processus de réflexion derrière son travail impressionnant.
Son art porte une profondeur émotionnelle qui touche à la fois des expériences personnelles et universelles. La façon dont il fusionne différentes influences et techniques aboutit à des œuvres qui se sentent à la fois intemporelles et profondément contemporaines. Lors de notre conversation, il m'a partagé comment son parcours créatif a été façonné par ses expériences, son environnement, et sa curiosité sans fin pour explorer de nouvelles formes artistiques. Sa capacité à traduire des émotions et des récits en chefs-d'œuvre visuels témoigne de son habileté et de son dévouement. Il est évident que chaque pièce qu'il crée est un reflet de sa perspective et de son désir de repousser les limites artistiques.
Le travail de Kasaito n'est pas seulement captivant visuellement ; il invite également le spectateur à interagir avec lui à un niveau plus profond. Que ce soit par l'équilibre délicat des couleurs et des formes ou par les thèmes puissants qu'il choisit d'explorer, son art reste stimulant et évocateur. Sa passion pour son métier est évidente, et après avoir parlé avec lui, je suis encore plus convaincue que son travail continuera à laisser une empreinte durable dans le monde de l'art.
Puis, nous revenons au même jour où je me promenais dans le 6e, cherchant un art plus significatif, alors que je trouvais uniquement des espaces qui ne me touchaient pas vraiment. Et là, j'ai vu une pièce rose qui a attiré mon attention, et à travers la fenêtre, une fille m'a simplement invité à rentrer. En y entrant, elle m'a conduite à travers toute une expérience à l'intérieur.
Lors de ma visite à la galerie du CROUS de Paris, j’ai découvert "Unlocked", sans savoir au départ qui en était l’artiste. Ce n’est qu’en demandant à l’entrée que Louise Sauvard, avec un sourire éclatant, m’a répondu : "C’est moi !". Ce moment spontané a marqué le début d’une conversation fascinante avec une artiste passionnée et engagée.
Louise Sauvard, ancienne étudiante des Arts Décoratifs de Paris en photo et vidéo, s’est plongée dans l’histoire d’une résidence féminine où elle a vécu pendant plusieurs années. Ce lieu, l’un des premiers bâtiments dédiés exclusivement aux femmes dans les années 1920, avait été conçu pour offrir aux étudiantes les mêmes opportunités que leurs homologues masculins. Pourtant, malgré son importance historique, aucune image de cet espace n’avait jamais été documentée.
Avec "Unlocked", Louise a voulu briser ce silence. En mêlant photographie, objets du quotidien des résidentes et technologies contemporaines comme la 3D, elle redonne vie à un lieu et à des histoires souvent oubliées. Son travail s’inspire de la pop culture, du monde de la musique alternative et de l’esthétique de la photographie de mode, à la manière de Petra Collins ou Caroline Jacobs. Loin des clichés, elle utilise la couleur et l’image pour revisiter et revaloriser une mémoire collective.
Notre échange a été un véritable plongeon dans son univers, où chaque détail, chaque choix artistique, porte un message fort. Louise ne se contente pas d’archiver un passé, elle le réinvente, le rend vibrant et actuel. Une artiste qui, à travers son regard, nous rappelle l’importance de l’histoire et de la réappropriation des espaces.
Voici mon petit voyage à travers Paris, j'espère que ça vous a plu !
À la prochaine !
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